Née dans le sud de la France en 1984, Yona Maassen a commencé sa formation comme iconographe pour l’agence de presse Starface à Paris. Elle devient photographe documentaire il y a 4 ans, avec un premier sujet sur les artistes anonymes d’un cabaret érotique. Depuis, ses travaux arpentent les réalités de ceux qui ont décidé de vivre à la marge de la société. Ses photos questionnent notre époque et ce modèle de bien être que nous renvoie la société.
La résidence
Sur la thématique des procédés anciens, de la mémoire, du fond des tiroirs, le 3ème festival photographique "Dans le champ d'iris" a démarré en coulisse dès janvier 2014, avec une résidence d’artiste, attribuée à la photographe Yona MAASSEN.
Une création élaborée en photographie argentique sur fond sonore, avec comme seul fil conducteur la mémoire.
Une restitution de son travail est prévue à la mairie de St Amans Soult le vendredi 13 juin.
Cette résidence a été soutenue et entièrement financée par la Mission photographique du Conseil Général du Tarn, que toute l'équipe du Pressoir tient a remercier personnellement.
"Que trouve-t–on au fond d’un tiroir ? Un papier froissé, une piécette de 10 centimes de francs, parfois une boîte à musique, souvent des souvenirs. Les fonds de tiroir ce sont ces objets sans importance que notre mémoire croyait perdus. En suivant la thématique du festival, je m’imaginais quelque chose ayant un rapport à l’oubli et son contraire, la mémoire. Comme l’histoire de la vallée du Thoré est étroitement liée à celle de l’industrie du textile, je souhaitais réaliser un travail photographique mêlant des portraits d’ancien ouvriers et les sons surgis de leur mémoire, essayant ainsi de recrée l’ambiance sonore des ateliers. Durant les entretiens enregistrés, les anciens ouvriers et ouvrières se sont prêtés à l’expérience en imitant des sons mécaniques, secs, sourds, froids, symboles d’une époque pas si lointaine mais déjà oubliée au fond d’un tiroir…" Yona MAASSEN